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lundi 30 juillet 2012

The Day After The Sabbath 73

The Day After The Sabbath 73 : Hammond Lord
(1970 - compilation) (1)

The Day After The Sabbath est un blog. 73, c'est le numéro de la dernière compilation en date concoctée par le (ou les) fou(s) qui se cache(nt) derrière ce blog consacré aux rock des années 70. Et quel blog ! Je le connais depuis deux jours et je parviens à peine à redescendre de mon nuage. Quant à la fin de l'immersion...
Pour cette dernière mouture, The Day After The Sabbath rend hommage à Jon Lord(2) malheureusement disparu en ce mois de juillet 2012, et à cet instrument tout aussi génial que dévoyé qu'est l'orgue Hammond. (3)
Cette soixante-treizième compilation nous propose donc quatorze titres de groupes différents compris entre 1967 et 1973. Loin d'être exhaustive, elle s'avère d'un goût certain et peut se targuer d'explorer les recoins ignorés par bien des compilations officiellement mercantiles.
Plus généralement, The Day After The Sabbath se penche de manière thématique (4) sur de nombreux aspects des années 70 et affiche une démarche attentionnée et aussi curieuse que respectueuse. A charge pour chacun d'y faire son chemin.
La compilation : The Day After The Sabbath 73. (5)

(1) Un mot au sujet des compilations : l'une des inventions qui m'énervent le plus au monde, cette manière éhontée de faire passer pour « le meilleur » ce qui se révèle être, après vérification, tout simplement « le plus vendu » ou, un tantinet moins malhonnêtement, « le plus connu ». Si, à quelques exceptions près, les trois peuvent être associés, ça n'a bien généralement strictement rien à voir...
(2) Principalement connu pour avoir fait partie du groupe Deep Purple.
(3) Originellement destiné aux églises trop petites pour accueillir un orgue à tuyaux, l'orgue Hammond évoque tout de même davantage Deep Purple (pour rester sur l'exemple notoire déjà pris) que... les églises.
(4) Bien souvent géographique mais également pour mettre l'accent sur certains instruments ou certains courants majeurs du rock des années 70.
(5) Suffit de trouver le lien et cliquer dessus pour l'avoir...

lundi 23 juillet 2012

Stone The Crows

Stone The Crows : Ode To John Law
(1970 - Polydor)

Formé fin 1969 en Ecosse, Stone The Crows peut aisément rejoindre la multitude de groupes dont le succès à été inversement proportionnel à leurs qualités. Pourtant, les amateurs de blues rock ne s'y sont pas trompés, pas plus que Peter Grant (1) ni les nombreux autres groupes (2) plus chanceux dont Maggie Bell et ses musiciens ont assuré les premières parties.
Le groupe, auteur de quatre albums et quelques live dont Ode To John Law est à mon sens le meilleur en studio, offre un blues rock proche de ce que faisait le Big Brother & The Holding Company de Janis Joplin. Pour parfaire la ressemblance, la voix de l'une est l'exact reflet de celle de l'autre.
Maggie Bell, (3) a fait d'autres albums (6) sous son propre nom et s'est même produite récemment en concert.
Quelques exemples : Sad MaryLove 74Things Are Getting Better, Danger Zone. (4)

Musiciens : (5)
- Maggie Bell : chant
- Les Harvey : guitare
- Colin Allen : batterie
- Jim Dewar : basse
- John McGinnis : claviers

(1) Manager de Led Zeppelin qui a repéré et signé le groupe lors d'une prestation en concert.
(2) Dont Joe Cocker, Frank Zappa, Roxy Music. Mais être " ouverts " à leur tour, tout de même, par Van Der Graaf Generator.
(3) Après la mort d'un musicien, une tentative de poursuite du groupe puis sa dissolution.
(4) A pleurer, ce quatrième titre.
(5) Pour les deux premiers albums, qui précèdent la disparition du guitariste Les Harvey : Stone The Crows (1969) et Ode To John Law (1970).

jeudi 19 juillet 2012

Gagner la guerre

Jean-Philippe Jaworski : Gagner la guerre
(2009)
éd. Gallimard, Folio SF, 2011
couv. Hervé Leblanc

« Gagner la guerre, c'est bien joli, mais quand il faut partager le butin entre les vainqueurs, et quand ces triomphateurs sont des nobles pourris d'orgueil et d'ambition, le coup de grâce infligé à l'ennemi n'est qu'un amuse-gueule. C'est la curée qui commence. On en vient à regretter les bonnes vieilles batailles rangées et les tueries codifiées selon l'art militaire. Désormais, pour rafler le pactole, c'est au sein de la famille qu'on sort les couteaux. Et il se trouve que les couteaux, justement, c'est plutôt mon rayon... »
Gagner la guerre est le premier roman de Jean-Philippe Jaworski. On y retrouve avec plaisir l'écriture inimitable de l'auteur de Janua Vera et don Benvenuto, personnage aussi truculent que détestable. Le livre a obtenu en 2009 le prix du Premier Roman de la région Rhône-Alpes et le prix des Imaginales du meilleur roman français de fantasy.
Après la réussite qu'était Janua Vera, ce premier roman de Jean-Philippe Jaworski nous confirme un auteur difficilement contournable et offre bien d'autres éléments que la qualité et la précision de son écriture pour s'en convaincre. Par l'entremise de don Benvenuto, (1) personnage central du roman, Gagner la guerre nous ramène dans le Vieux Royaume trop brièvement aperçu précédemment et se penche avec beaucoup de précision sur l'un de ses aspects : les luttes de pouvoirs et les intrigues politiques qui déchirent violemment Ciudalia et plus généralement la République dont elle est la Capitale, au lendemain d'une victoire guerrière en Royaume de Ressine.
Si le brio de Jean-Philippe Jaworski, la complexité des ses intrigues et les nombreux rebondissements pourraient faire à eux seuls de Gagner la guerre un excellent roman, c'est à don Benvenuto que revient principalement (2) l'estime que je porte à l'ouvrage. A la truculence du bonhomme, bien sûr, (3) en cela je me range à l'avis unanime de la critique, mais pas uniquement. Seul narrateur de cette histoire, don Benvenuto nous offre l'autre facette de son expression : l'écriture. Et c'est à travers cette expression écrite, par cette transcription d'un regard très cynique et non moins lucide qu'il pose sur les êtres et les choses, que la complexité et les fortes contradictions du personnage se dévoilent peu à peu et finissent par s'imposer. A l'inverse de tant de personnages manichéens croisés dans la fantasy, l'assassin n'est pas loin de se révéler l'un des plus humains du roman. (4) C'est, à mon sens, ce qui parvient à insuffler à ces presque mille pages une telle profondeur. Celle de don Benvenuto.

(1) Assassin notoire rencontré dans la nouvelle « Mauvaise donne » du recueil Janua Vera qui préludait le présent roman.
(2) Mais aussi aux réflexions, interrogations et autres allusions savamment distillées qui élargissent les contours du roman et ceux de certains personnages, faisant du contenu de Gagner la guerre un objet plus vaste que son contenant... déjà imposant !
(3) Cette truculence qui, à défaut de le rendre sympathique aux yeux des lecteurs, le « sauve » malgré les épithètes dont tous l'affublent : raclure, salaud, enfoiré, fornicateur, paillard, ivrogne, tricheur, et j'en passe...
(4) Oui, je sais. Mais la gouaille seule du gaillard ne suffit pas à expliquer que les lecteurs... l'aiment bien.

lundi 9 juillet 2012

Killing Joke

Killing Joke : Killing Joke
(2003 - Zuma)

Initié par Jaz Coleman (1) à la toute fin des années 70, le groupe anglais Killing Joke évolue dans un style post-punk et se distingue par une musique violente  et assez répétitive créant une tension dont l'auditeur ne  parvient jamais à se libérer.
L'autre particularité étant l'engagement politique dont les exemples sont aisément trouvables. (2)
Si ses nombreux albums (3) sont de bonne tenue et ont influencé nombre d'autres groupes, (4) c'est  particulièrement deux d'entre eux, à mon avis, qui sortent du lot : Pandemonium (1994, pour sa noirceur et ses ambiances inquiétantes) et celui-ci qui ne ressemble à aucun autre et ne cesse de surprendre par la netteté et l'impact de ses titres, même si la seconde moitié de l'album est un cran en dessous et tend à rejoindre la redondance du reste de la production du groupe.
Je ne sais pas si la présence de Dave Grohl (5) y est pour quelque chose mais aucun autre  disque de Killing Joke ne dégage autant de puissance et d'énergie, aucun n'a soulevé autant mon enthousiasme.

Musiciens :
- Martin Glover : basse
- Dave Grohl : batterie
- Geordie Walker : guitare
- Jaz Coleman : chant, claviers
- Paul Raven : basse

(1) Quand il n'occupe pas son temps à composer des œuvres pour orchestres symphoniques, il est l'un des seuls membres permanents du groupe avec Geordie Walker.
(2) Allez, j'aide : textes.
(3) Le premier, Killing Joke, sort en 1980.
(4) Parmi lesquels : Nirvana, Metallica, Ministry et Fear Factory.
(5) Ancien batteur de Nirvana et initiateur de Foo Fighters.